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 Histoire

 

Les premières traces de pratique de l'encens correspondent à l'époque où l'humanité découvrit le feu. C'est là, autour des premiers foyers, que l'homme prit conscience de cette expérience nouvelle. Son odorat était alors beaucoup plus développé que maintenant car sa survie en dépendait. Les premiers hommes connaissaient les odeurs révélatrices d'un changement de temps, de la proximité d'animaux sauvages, du danger, de la sécurité, des aliments comestibles ou toxiques. Cette connaissance est restée profondément gravée en nous, ce qui fait qu'aujourd'hui encore l'odeur du feu éveille en nous des sensations relevant de l'archétype.

 

En Égypte, la tradition de l'encens a commencé il y a 6000 ans. À cette époque, on avait coutume de placer dans les lieux de sépulture des résines odorantes. On avait aussi recours aux fumigations pour les oracles et les divinations. Certaines d'entre elles permettaient d'avoir des visions, d'entrer en transe ou de sombrer dans le sommeil du temple.

 

Doués de clairvoyance, les druides et les prêtresses faisaient des rêves au cours desquels ils avaient accès à un autre monde, celui des elfes ; ils utilisaient les vertus de certaines fumigations ou potions magiques, recevant ainsi le soutien des fées, des elfes et des entités élémentaires associées aux plantes dont ils se servaient.

 

La Crète joua un rôle important dans l'histoire des parfums et de l'encens. Ce qui influença fortement les Grecs. Ceux-ci, et par suite les Romains, ne développèrent pas à proprement parler une tradition de l'encens vraiment nouvelle, mais se contentèrent de reprendre à leur compte les coutumes de fumigation des Crétois, des Phéniciens, des Mésopotamiens et des Égyptiens.

 

Les fumigations des indiens d'Amérique aident à nous ouvrir de manière plus profonde et plus respectueuse à l'univers des plantes et à communiquer avec elles.

 

La fumigation faisait intégralement partie du processus thérapeutique des anciennes civilisations Mayas, Incas et Aztèques. On y avait aussi recours pour les rituels consacrés aux dieux et pour les cérémonies magiques qui étaient très élaborées. Les populations indigènes accueillirent et honorèrent les conquistadors européens en faisant brûler de l'encens... Malheureusement ce ne fût pas les indigènes qui furent les plus primitifs.

 

Aucun autre pays que l'Inde ne possède une flore aussi diversifiée du point de vue des arômes. Il n'est donc pas surprenant qu'en Inde la connaissance des parfums se soit largement développée et que, depuis des millénaires, toutes ces senteurs aient été utilisées dans tous les domaines de la vie : sous forme de fumigation à des fins religieuses, de préparations médicales en thérapie et, plus communément, pour élaborer des parfums et des produits de soins corporels. Cette culture indienne du parfum a influencé l'Asie toute entière.

 

La médecine tibétaine considère que les maladies ont pour origine un fonctionnement perturbé et pathologique de l'esprit. Trois poisons sont susceptibles d'affecter ce dernier : le désir, l'aversion et l'ignorance. Ils induisent des états tels que la dépression, la peur, l'épuisement ou la nervosité, qui, à leur tour, provoquent des maladies infectieuses, des scléroses et des tumeurs. Les liens qui unissent le corps et l'esprit, et que les sciences occidentales découvrent aujourd'hui, sont connus depuis fort longtemps de la médecine tibétaine traditionnelle qui les considèrent comme déterminants en thérapie. Les substances à fumigation jouent donc un rôle important dans cette culture puisqu'elles ont la capacité d'influer sur le psychisme humain. Pour chaque sorte de trouble de l'âme, il existe un mélange d'encens particulier.

 

Ce furent les moines bouddhistes qui, les premiers, amenèrent les encens au Japon.

 

L'histoire des encens au Japon n'est donc pas née dans le raffinement de la cour impériale mais chez les adeptes du bouddhisme zen qui les utilisèrent, non pas pour stimuler leurs sens, mais au contraire pour les purifier et les maîtriser. Au milieu du 5ème siècle, les enseignements de Bouddha, et avec eux l'usage de l'encens, furent introduits au Japon depuis la Chine, en passant par la Corée.

 

C'est ainsi que naquit, au cours des siècles, une culture unique de l'encens, la plus raffinée du monde. Voici comment un prêtre zen du 6ème siècle résuma en dix points les multiples vertus de l'usage de l'encens :

 

  • L'encens nous ouvre à la transcendance.

  • L'encens purifie notre esprit.

  • L'encens clarifie notre esprit et le lave de tout aveuglement.

  • L'encens aiguise notre attention.

  • L'encens est un ami, un compagnon dans les moments de solitude.

  • L'encens nous incite à la paix et au recueillement au milieu du stress de la vie quotidienne.

  • Brûler de l'encens est un acte qui a toujours autant de valeur, même si nous l'accomplissons souvent.

  • Une petite quantité d'encens suffit à nous procurer un sentiment de contentement.

  • Les vertus de l'encens ne se détériorent pas avec le temps.

  • Brûler de l'encens, même quotidiennement, n'est jamais nuisible.

     

 

Aujourd'hui encore, après des milliards d'années, le feu et avec lui la perception des odeurs qui lui sont associées, nous fascinent. Aucun autre sens ne nous touche plus profondément que l'odorat.

 

'' Sans l'expérience de ces éléments, nos âmes s'atrophient. ''

 

Lorsqu'ils se consument, les encens libèrent des substances odorantes dont les effets pharmacologiques ont été prouvés. Des fumigations sont ainsi utilisées à des fins médicinales pour traiter des maladies respiratoires, des tensions musculaires, des rhumatismes, faciliter les accouchements, remédier aux troubles du sommeil, soulager des douleurs et désinfecter. Elles s'avèrent également bénéfiques lors de pratiques curatives, telles que le reiki, les massages, la chromothérapie ou pour toutes autres thérapies et psychothérapies agissant sur un plan subtil.

 

 

 

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